l'arôme de papaye
Julien savait qu'il était possible de synthétiser en laboratoire des espèces chimiques identiques à celles qui existent dans la nature, tel que l'arôme de papaye. Il s'apprêtait d'ailleurs à en faire l'expérience. Pour cela il fallait synthétiser l'éthanoate isoamylique car il contenait des molécules SOP²4, qui aromatiseraient la solution. L'adolescent fit d'abord réagir dans un bêcher de l'acide éthanoïque avec de l'alcool isoamylique. Et comme ces deux constituants n'étaient pas miscibles, il put observer, deux phases distinctes. Une transformation chimique se produit alors à la surface de séparation des deux liquides, là où les deux réactifs étaient en contact. En effet, une nouvelle espèce, un solide, se forma. Le jeune homme n'était pas sans savoir que la molécule de l'arôme de papaye était formée de très longs atomes appelés macromolécules. C'est pourquoi, à l'aide d'un agitateur, il tira délicatement sur le voile qui s'était formé à la surface de séparation des deux liquides. Il le déposa dans une solution de chlorure de sébaçoyle en solution dans de l'hexamétilène dyimine. L'adolescent versa ensuite le mélange dans une ampoule à décanté et agita. Il laissa reposer, puis recueilli le liquide qui surnageait. Julien venait ainsi de synthétiser l'arôme de papaye. Du fait que l'éthanoate d'isoamyle de synthèse est constitué de molécules identiques à celle de l'espèce naturelle, l'espèce chimique nouvellement crée présenta les mêmes propriétés que l'espèce naturelle. Cependant, certaines espèces chimiques pouvaient être corrosives ou acerbes. C'est pourquoi il prit soin avant de commencer l'expérience, de se munir de gants et de lunettes et les manipuler sous la hotte
